Le nouvel album de Mark Knopfler (et pas que)

 

J'aime beaucoup Mark Knopfler ; je vous l'avais déjà dit ? J'ai tous ses disques (ou pas loin), que ce soit en groupe (avec Dire Straits) ou en solo. C'est dire si je guette chaque sortie avec une attention attentive et parfois une impatience impatiente. Et puisque l'on en parle, cette sortie-ci ce sera fait particulièrement attendre. Pensez donc ! Cinq ans et demi depuis la sortie de l'album précédent. De mémoire de fan, on n'avait plus vu ça depuis les interminables six années qui séparèrent Brothers in Arms de On Every Street. C'est beaucoup, même en tenant compte de la pandémie de 2020 qui n'a probablement pas facilité le travail en studio. Toutefois, un beau matin d'avril, voici enfin l'objet de notre convoitise, là maintenant dans nos mains. Avant de plonger plus avant dans l'écoute, il me semble important de préciser quelques éléments de contexte autour de cette sortie.

La boîte

La tournée qui suivit la sortie de l'album précédent (Down the Road Wherever, 2018) s'est achevée en septembre 2019. Ce n'était pas une fin de tournée ordinaire ; c'était la fin de la dernière tournée et il faut comprendre « dernière » comme dans « il n'y en aura plus après ». Pour des raisons de santé laissées un peu dans le flou (l'âge, en premier lieu), Mark Knopfler a décidé en effet de ne plus se produire sur scène. Cela peut surprendre (après tout, d'autres artistes de la même génération ont encore bon pied bon œil), mais c'est l'occasion de parler de l'éléphant dans la pièce : oui, physiquement, Mark Knopfler décline et ça se voyait depuis un moment. S'il semble que parmi les fans on n'osait point trop nommer la chose, voire même y penser consciemment, de mon côté, ça faisait un moment que ça me préoccupait. Voix de plus en plus fatiguée, doigts de plus en plus lents, solos de moins en moins incisifs,... ça risquait de devenir presque gênant d'assister à un concert. Mark Knopfler a longtemps su donner le change. En s'entourant de plus en plus de musiciens sur scène par exemple, il partageait entre plusieurs personnes le devoir d'assurer le spectacle. Ses compositions, moins pyrotechniques, s'adaptaient aussi à ses capacités. Quand cependant il fallait jouer des morceaux plus vieux du répertoire, de Dire Strait notamment, ça tenait de moins en moins la route et la comparaison avec de plus anciens enregistrements n'était pas flatteuse. Donc, oui, il était temps – sur scène en tout cas – de penser à tirer sa révérence.

Album vinyle

Libéré des concerts, très vite, Mark Knopfler reprend le chemin des studios. Il n'a jamais vraiment souffert de l'angoisse de la page blanche et ses disques se sont toujours succédé à un rythme globalement régulier : entre deux ou trois ans entre chaque album. Ici – on l'a dit – le nouvel opus va se faire sensiblement attendre. L'impression est tenace que peut-être Mark Knopfler s'est enfermé dans une routine un peu maniaque et perfectionniste. Pourquoi boucler une chanson en une prise quand on peut en faire dix ? Surtout après avoir passé des mois à choisir la bonne guitare, le bon amplificateur, le bon micro... Bref, est-ce qu'à force d'avoir le temps, on ne prend pas trop de temps ? Est-ce que sans la perspective de la scène on ne reporte pas à l'excès son attention sur le travail en studio ? Est-ce que ce n'est pas le signe que quelque chose commence à perdre un peu de son sens ? En poussant un peu, est-ce qu'il est même nécessaire de sortir un album après tout ? On est pas bien, là, à tripoter des boutons sur une console entre nous ?

Ensuite, un peu avant l'annonce de la sortie du dernier album, Mark Knopfler a mis aux enchères plus d'une centaine d'objets de sa collection : principalement des guitares (mais aussi des basses, des amplis...), et pas n'importe quelles guitares, mais plusieurs modèles emblématiques de sa carrière : la Fender Telecaster de Walk of Life, la Gibson Les Paul de Money for Nothing, la Pensa Suhr de la tournée On Every Street... Cette vente n'est probablement pas sans signification : pourquoi en effet garder autant d'instruments si on ne les touche plus ? Il n'empêche que ça avait tout de même un fort arrière goût de liquidation avant inventaire qui ne fait pas très plaisir. À l'occasion de cette vente une petite conférence de presse a eu lieu, permettant de revoir le musicien « en vrai » pour la première fois depuis longtemps. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les années ne sont pas passées sans laisser de trace, tant il semblait vieilli, affaibli, avec une élocution un peu paresseuse, et des mains très peu sûres d'elles au moment de toucher une guitare. Des images qui ont fait froid dans le dos de nombreux fans et qui peut-être expliquent en partie la lenteur du travail en studio...

Bonus vinyle

Arrive enfin l'objet de toutes nos appréhensions, avec – à mes yeux – une pochette certes assez jolie, mais aussi plutôt crépusculaire, ce qui ajoute encore à l'ambiance « fin de carrière » de ces dernières années décidément étranges. One Deep River que ça s'appelle ; jetons-nous à l'eau alors, peut-être que l'on aura pied.

Mon édition à moi est le über-deluxe-coffret ultime. Vu de l'extérieur, il s'agit d'une boîte de la taille de coffret pour LP, sauf que c'est en fait un fourreau ouvert sur le côté, pas une vraie boîte, ce qui distingue cette édition des über-deluxe-coffrets des albums précédents. Vous suivez ? Le visuel est identique à celui de l'album simple, vinyle ou CD : une vue du Tyne Bridge de Newcastle devant un crépuscule très coloré. Ce motif et ces couleurs bleues/roses vont se retrouver un peu partout, associés à des photos de Mark Knopfler (tantôt sous un pont, tantôt avec une guitare) ou des textures aquatiques pour rester dans le thème fluvial. À l'intérieur on a l'album en différents formats (une rondelle de plastique pour la version CD, tandis que l'album en vinyle tient sur deux disques), mais aussi des titres supplémentaires éparpillés sur des disques bonus, certains sur un CD, d'autre sur un vinyle (vous aurez bien deviné que ce ne sont pas les mêmes). Il y a aussi des trucs qui ne servent (presque) à rien : une photo de Mark Knopfler avec des guitares, un pins avec le dessin du pont, une boîte en métal, arborant aussi le dessin du pont et contenant trois plectres pour guitare (dont un avec le dessin du pont). CD et vinyles comprennent livrets ou feuilles volantes avec les crédits d'usage et les paroles de toutes les chansons. Un dernier point techniques sur les vinyles : ils sont tous pressés pour tourner à quarante-cinq tours par minute, pas trente-trois comme leur taille pourrait le laisser deviner. J'ai mentionné le pont ?

Avant d'examiner l'album en détail, on peut déjà faire une constatation générale : c'est un disque calme, clairement sur le mode relax, énergiquement plutôt en retrait. Ce n'est pas un concept inédit dans le répertoire de Mark Knopfler qui n'a jamais été (surtout dans sa carrière solo) particulièrement porté sur la violence et la vitesse (c'est le moins que l'on puisse dire), mais ici c'est poussé sans doute plus loin que d'habitude. Cette impression est renforcée par le chant de Knopfler qui sonne trop souvent plus fatigué, lourd et lent, comme si prononcer chaque mot lui pesait. De même, sa dextérité à la guitare s'amenuisant, on ne trouvera plus trop de fulgurances de ce côté-là (solos inventifs ou riffs entêtants), mais bien davantage des séries de « licks » exécutés avec application, de jolies fioritures, davantage un son, une ambiance guitaristique, toute en nuance et en subtilité molle, qu'une démonstration virtuose d'aucune sorte. On aura aussi l'impression de pouvoir rapprocher quantité des chansons à d'autres figurant sur ses albums précédents, retrouver une idée entendue ailleurs, un son qui semble venir d'un de ses anciens disques. Bref, Mark Knopfler se répète un peu. J'en devine qui me trouveront peut-être trop sévère, alors essayons de tourner ça autrement : le chanteur-guitariste reste très clairement dans sa zone de confort.

Album CD

L'album principal comprend douze chansons pour une durée de cinquante-deux minutes. Les morceaux durent souvent à peu près quatre minutes, voire un peu plus ; n'en déplaise aux fans de grandiloquence (dont je fais aussi partie), il n'y a pas de grandes déclarations kilométriques du genre Telegraph Road (mais ça fait un moment que l'on espère plus grand chose de ce côté-là).

L'album démarre avec Two pairs of Hands, un morceau un peu mid-tempo (rien de forcément inhabituel pour Mark Knopfler). Le texte se déroule joliment, l'ambiance est feutrée, les petites interventions de guitare délicieusement sculptée. J'aime bien cette chanson, il y a un bon groove, le cuir à l'origine du titre me fait rigoler. C'est relax, mais du bon relax.

Le morceau suivant, Ahead of the Game, était le premier extrait du disque diffusé en guise de promo avant la sortie de l'album... et c'est un drôle de choix. Le rythme est basique et assommant, le riff de guitare peu offensif et vite lassant. Le son de la guitare est peu convaincant aussi ; on dirait un outtake de Kill to Get Crimson. Il y a un orgue qui pompe dans le vide aussi quelque part. Bref, c'est un peu ennuyeux et c'est dommage de ne pas capitaliser sur l'élan de la première plage.

Smart Money est un morceau calme, avec de jolies idées (du pedal steel qui s'étire à l'arrière-plan), sans prétention, mais pas dérangeant du tout, bien au contraire ; c'est un morceau « farniente » qui accompagnerait bien une limonade au bord de la piscine.

Scavengers Yard durcit le ton, mais sans forcément beaucoup accélérer le tempo. Un gimmick bien sale à la guitare (très « métal rouillé ») et des paroles qui chaloupent avec aplomb finissent toutefois par emporter l'adhésion. Celui-là il reste bien en tête.

Black Tie Jobs a presque un rythme de valse lente. On arrive dans une ambiance plus calme et mélancolique ; ça passe facilement, même si rien n'est vraiment mémorable.

Tunnel 13 est sans doute « le » morceau de bravoure de l'album. Intro atmosphérique, inspiration en mode tragédie criminelle, une progression dans la tension, une guitare qui essaye (enfin) de tutoyer les cieux... Est-ce que ça décolle vraiment ? Difficile à dire... Presque oui ? On a entendu mieux avant tout de même, mais on salue l'effort.

Janine est sans doute le morceau avec le tempo le plus rapide du disque, ce qui ne veut pas dire grand chose, mais un jolie tension néanmoins, une pulsation maintenue agréablement de bout en bout et une tout aussi agréable et simple mélodie, et même un petit semblant de solo.

Watch Me Gone. Une ballade, avec des choeurs féminins qui passent plutôt bien, mais une guitare qui pleure un peu trop dans les aigus. Comme d'autres titres sur ce disque, on dira « Ouais, ça va, mais ça va quoi... Suivant ! »

Sweeter than the Rain. Une ballade sombre, un peu folk/blues, mais décidément triste. Une chouette ambiance, mais un peu desservie par un chant qui s'assoupit. On commence à s'enfoncer dans les coussins.

Before my Train Comes essaye de nous réveiller et y parviendrait presque avec un refrain plutôt sympathique, mais n'est-ce pas trop peu et trop tard ? Allez, je la garde quand même.

Quant à This One's not Going to End Well, heu, ça se laisse écouter ; c'est un peu lent tout de même et ça finit un peu abruptement.

One Deep River vient donc clore l'album du même nom. On reste un peu les pieds dans la mélasse rythmiquement au début, puis ça démarre gentiment. La vitesse de croisière restera très modérée, mais la mélodie finit par s'imposer, les choeurs féminins sont de retour et le son de guitare est profond et chaleureux. À nouveau et étrangement pour le titre de clôture, la fin est un peu abrupte.

Comme indiqué plus haut, les plus nantis parmi nous pourrons continuer l'aventure avec le CD de cinq titres bonus. Il dure dix-neuf minutes et si vous faites vos maths, vous verrez que l'on reste à peu près dans les même frontières temporelles que précédemment (peut-être un poil plus court).

Toutes proportions gardées, il faut admettre que le premier morceau, The Living End, est tout de même plus puissant que la plus grande partie de ce que l'on trouve sur l'album principal. Une guitare qui veut dire quelque chose, un son presque agressif, et des choeurs presque en mode « doo-wop »... C'est définitivement une chanson intéressante.

Fat Chance Dupree sonne comme une petite rengaine, une étude de caractère, pas désagréable, avec un accompagnement où la guitare sonne presque comme un banjo.

Along a Foreign Coast. Se promène joliment entre la ballade folk et la ballade pour marin. Appréciable (et lent), mais il y a l'impression tenace de l'avoir déjà entendue dix fois...

What I'm Gonna Need est plus un sketch pas drôle que véritablement une chanson. Totalement dispensable.

Nothing but Rainséduit avec son ambiance de film noir et sa guitare très « blues » ; on se laisse bercer.

Bonus CD

Vient ensuite la pomme de discorde, le vinyle avec quatre titres bonus (totalisant quinze minutes), quatre titres donc que l'on ne peut écouter que si l'on dispose d'un tourne-disque ! Enfin, jusqu'à ce que tout ça se soit retrouvé sur les plateforme de streaming quelques mois plus tard... Personne n'est mort.

Dolly Shop Man sonne presque comme un ovni qui nous ferait dire « Wow, que se passe-t-il ? » La batterie se réveille, Mark Knopfler chante sans s'endormir, on se surprend à taper du pied, les choeurs, guitare et pedal steel qui dialoguent... Mais pourquoi ce titre n'était-il donc pas le premier extrait à l aplace de Ahead of the Game ?

Your Leading Man est un titre sympathiquement exécuté, mais rien d'inoubliable.

Wrong 'Un sera sans doute le morceau le plus « country » de la sélection et un morceau ma foi tout à fait réussi dans son genre. Sans prétention, mais assez rythmé pour être plus encourageant que la plupart des titres choisis sur l' album principal.

Chess : bel ovni encore, avec un joli rythme, quelques sons inédits (une sorte d'orgue, une flûte de pan ?)

Officiellement, il a été dit que les chansons de l'EP The Boy, un disque spécialement élaboré pour le « Record Store Day » d'avril 2024, ont été enregistrées grosso modo un an après l'album One Deep River. Moi, je me demande, vu l'assez longue période de temps prise par la réalisation de cet album, avec tous ses titres bonus supplémentaires éparpillés un peu partout, s'il n'est pas difficile de dire quels ont pu être les contours précis de l'impulsion créatrice (ou des impulsions) pendant cette période. Tout a-t-il été d'abord écrit/conceptualisé d'un coup ? Ou les musiciens (re)venaient-ils en studio au fur et à mesure de l'apparition de nouvelles idées ? Un mélange des deux ? Et au milieu de tout ça, à quel degré de finition dans l'écriture ce sont trouvées les quatre chansons destinés à cet EP. Ont-elles été conçues véritablement comme un projet séparé, en marge de l'enregistrement de l'album principal ou ne sont-ce que quatre titres pris au hasard dans la masse disponible ? Quoi qu'il en soit, vu la proximité de cette sortie avec celle de One Deep River (huit jours d'écart), j'ai de la peine à vraiment distinguer clairement les deux projets ; je parle donc ici de The Boy plutôt que de lui consacrer un billet propre.

Les gadgets

Ce disque vinyle comporte quatre morceaux pour vingt-et-une minutes (presque une moyenne de cinq minutes par chanson).

Mr Solomon Said est une étude de caractère de plus. C'est pas mal ficelée, mais peu exaltant, bien que le refrain sauve un peu l'ensemble. C'est assez jazzy à sa façon, ce qui est rafraîchissant ici.

The Boy est une jolie et touchante chanson en forme de récit, avec un beau travail sur les arrangements et la mélodie dans le final.

All Comers : wow, enfin un morceau qui balance sans concession, rock et folk à la fois. On danserait presque.

Bad Day for a Knife Thrower vient finir notre séance de découverte. On ne comprend pas trop où ça va, même si ça se laisse écouter bien sûr.

L'EP

Voilà. C'est que ça en fait des chansons, tout ça (vingt-cinq). On a attendu, mais les artistes n'ont pas trop chômé en fait. A propos d'eux (et d'elles), on retrouve des collaborateurs bien connus de Mark Knopfler, fines gâchettes et professionnels appliqués : Guy Fletcher, Richard Bennett, Glenn Worf, Jim Cox,... La plus grande nouveauté, discrète, mais remarquée, sera la présence aux chœurs des sœurs Emma et Tamsin Topolski. Comme d'habitude encore pour ses derniers albums, c'est Mark Knopfler qui produit avec l'assistance de Guy Fletcher, en utilisant les moyens (puissants) de son propre studio de British Grove à Londres. Et comme d'habitude enfin, c'est un disque qui sonne globalement très bien, chaleureux et confortable, sans compression dynamique inutile. C'est produit avec tact. La version vinyle a fait l'objet d'un « mastering » dédié, lequel ne met pas la honte à la version CD qui est très bien, mais – il faut le dire – apporte un peu plus d'air, de clarté, de transparence.

Et alors quel bilan ? Difficile d'être catégorique, parce que mon avis n'est pas encore tout-à-fait définitif... Bien que j'ai d'abord été plutôt désappointé, mon appréciation de plusieurs titres s'est améliorée au fil des écoutes successives... mais pas non plus au point d'éclairer l'ensemble sous un jour absolument positif. C'est un disque agréable à écouter, sans l'ombre d'un doute. Entourés de musiciens doués et d'ingénieurs compétents, Knopfler est toujours capable de proposer des chansons folk qui tiennent debout, à défaut d'être originales ou percutantes. L'ambiance est peut-être un peu trop cotonneuse, calme ou décontractée, mais jamais au risque d'être ennuyeuse (comme par exemple sur Kill to Get Crimson, l'opus le plus faible de sa discographie solo). La plus grosse source de déconvenue vient surtout du relatif manque d'inspiration ; ça se déroule comme du (joli) papier peint, mais on peine à relever les accents majeurs, les moments qui vous accrochent, les chansons qui font mouche tout de suite, du genre de celles qui pour moi et depuis tant d'années faisaient de Mark Knopfler un compositeur à part. Chaque album a ses instants forts, mais ici, on s'use un peu à les chercher... Il y a de bon titres, mais le niveau global est en-dessous de ce à quoi on était habitué, et ces bons titres passent pour des petits frères endormis de ses gloires passés. Pour donner des exemples récents, Tunnel 13 n'arrive pas à la cheville de One Song at the Time, de Broken Bones ou de Privateering. J'écoute volontiers l'album One Deep River, mais malheureusement il n'y a pas grand chose qui reste par après, pas grand chose qui tient la distance, pas grand chose qui me fait dire « ça, il fallait que je l'entende ». Il faut bien admettre que les titres bonus apportent quelques petits éléments positifs et si l'on se plaira certainement à refaire le tracklisting de l'album pour le rendre plus intéressant, je ne trouve pas que cela suffise à renverser la tendance générale. Est-ce que c'est aussi une question d'attente ? Ai-je placé trop d'espoir dans un disque qui s'est révélé simplement décent ? Et finalement, peut-être que ce n'est pas si grave : avec une cinquantaine d'années de carrière derrière lui (en comptant large), Knopfler a le droit de lever le pied, de mettre son génie en pause. Seulement, de mon point de vue, si un nouvel album doit un jour suivre celui-ci, je risque bien de ne pas l'attendre avec la même fébrilité.

C'est tout pour aujourd'hui. Portez-vous bien et écoutez de la musique.

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