Bilan 2020

Est-ce que je ferais un bilan musical de l'année ? N'est-ce pas un peu vain pour un blog si jeune ? Ma foi, pourquoi pas ? Tout est vanité de toute façon, et ma consommation musicale s'étend bien au-delà de ces deux derniers mois. Et d'ailleurs, ça ne devrait pas être très long.

En effet j'écoute assez peu d'artistes à proprement parler contemporains. Je ne suis pas vraiment les modes du moment, mes préférences sont sans doute assez dépassées. Et par ricochet, j'achète assez peu de musique actuelle ; toujours un oeil dans le rétroviseur, les disques qui m'intéressent arrivent sur mes étagères souvent plusieurs années après leur sortie. Néanmoins, il arrive que les planètes s'alignent correctement, que le timing soit bon, que des artistes que j'apprécie soient toujours en activité, qu'ils ou elles sortent un nouvel album et que je parvienne à me le procurer à peu près au moment de sa publication. Voici donc, parmi mes nombreuses acquisitions de cette année, les disques auxquels on pourrait appliquer le millésime « 2020 ».



Agnes Obel, Myopia

Quand j'ai besoin de ma dose de musique onirique et dépressive, je sais que je peux la trouver auprès d'Agnès Obel. Publié chez Deutsche Grammophon et Blue Note, j'ai trouvé ce nouvel opus tout de même un peu plus hermétique que ses productions précédentes. Cela dit, c'est encore une fois remarquablement enregistré, orchestré avec raffinement et la voix glacée de la chanteuse fait toujours merveille.



Pearl Jam, Gigaton

Un de mes groupes de rock contemporains préférés. Enfin, quand je dis « contemporain », je me comprends ; la bande à Vedder n'est plus toute jeune. Cependant, avec près de 30 ans de carrière derrière eux, ils parviennent toujours à proposer des choses dignes d'intérêt. Si on retrouve globalement un groupe toujours appliqué et efficace, les guitares en avant, on constate qu'ils s'aventurent vers quelques sonorités et petites prises de risques inattendues. Un bon cru.



Alanis Morissette, Such Pretty Forks in the Road

Ce nouvel album s'est fait attendre près de huit ans, mais il est passionnant. La collaboration avec le pianiste Michael Farrell (comme autrefois avec Guy Sigsworth ou Glen Ballard) apporte une nouvelle et très intéressante couleur à sa musique. En dépit des paillettes de la pochette, le ton est plutôt sombre et un peu triste et le tempo est généralement dans les espaces moyens/lents. La voix d'Alanis est superbement enregistrée et les chansons se font petit à petit une place dans l'oreille. Un bel album qui mérite d'être explorer avec attention.



Joan Osborne, Trouble and Strife

Sa carrière n'est pas d'une lisibilité particulièrement évidente, entre disques de reprises et autres excursions soul ou country. Elle n'occupe plus trop non plus le devant de la scène, et donc à moins de faire attention, on passera facilement à côté de ses activités. Ce serait dommage, cette nouvelle collection de chansons est ma foi fort fréquentable. Vocalement toujours très en forme, Joan Osborne égrène des morceaux plutôt dynamiques et funky. Un disque feel-good.



Laura Veirs, My Echo

Un magnifique album à l'ambiance délicate et douce amère. J'en parle plus longuement ici :

https://jecoutedestrucs.blogspot.com/2020/11/laura-veirs-la-vie-pas-toujours-en-rose.html


Enfin, sans vraiment plus parler de millésime cette fois, je ferais tout de même une petite place ici à des oeuvres plus anciennes, mais qui ont connu justement cette année une réédition (plus ou moins) notable.



Dire Straits, The Studio Albums (1978-1991)

La gestion du catalogue passé de Mark Knopfler est un sujet qui suscite toujours de ma part des commentaires aussi nombreux que désabusés. Je pourrais parler des heures de tout ce qui pourrait se faire et n'est pas fait et pourquoi ce qui existe n'est trop souvent qu'une demi-réussite. Pour rester bref et charitable, je dirai que la situation est perfectible. Ici par exemple, nous avons juste les six albums studio du groupe, dans un packaging plutôt simpliste, sans ajout particulier, sans bonus d'aucune sorte. Heureusement, le tarif est à l'avenant, c'est-à-dire très abordable par rapport à un achat à l'unité. C'est un produit qui vise plus que probablement quelques nostalgiques qui n'auraient encore rien du groupe... Donc a priori pas moi qui ai déjà (presque) tout ? Et bien, pas tout à fait. J'ai tout de même trouvé un certain intérêt à l'acquisition de ce coffret. En effet, je ne possédais alors que les premières versions de ces albums en CD ; ici, il s'agit des versions plus récentes, remasterisées initialement en 1996, et que je n'avais pas encore. J'ai donc pu, sans me ruiner, satisfaire enfin mon cœur de complétiste ; c'est toujours ça de pris.



Tom Petty, Wildflowers & All the Rest

Un joli complément à un déjà excellent (voire mythique) album d'un très grand artiste. J'en parle plus longuement ici :

https://jecoutedestrucs.blogspot.com/2020/12/tom-petty-et-le-retour-des-fleurs.html


C'est tout pour aujourd'hui. Portez-vous bien et écoutez de la musique.

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